Le Pôle d’Échange Multimodal de Crépy-en-Valois : un projet structurant pour le territoire

Un projet ambitieux pour la gare et son quartier
Avec plus de 5 000 voyageurs quotidiens, la gare de Crépy-en-Valois constitue un nœud stratégique de mobilité aux portes de l’Île-de-France. Mais ses abords sont saturés : stationnements anarchiques, flux de voitures, camions, bus, piétons et cyclistes qui se croisent difficilement.
Le Pôle d’Échange Multimodal (PEM), porté par la Communauté de Communes du Pays de Valois (CCPV) en partenariat avec la Ville, la Région, le Département de l’Oise, la SNCF et le SMTCO, a pour ambition de transformer durablement ce quartier.
Ses objectifs sont clairs :
- Fluidifier la circulation avec un nouveau giratoire et une réorganisation des axes,
- Sécuriser et simplifier les déplacements pour tous les usagers,
- Repenser le stationnement (dépose-minute, taxis, PMR, parking silo),
- Favoriser les mobilités douces (pistes cyclables, stationnement vélo),
- Renaturer le parvis et réduire les îlots de chaleur,
- Créer un trait d’union urbain entre le nord et le sud de la ville.

Avec la réalisation du PEM, la gare de Crépy-en-Valois et ses abords seront profondément transformés. Ce projet, qui redonne toute sa place aux piétons et aux mobilités douces, réorganise les flux de circulation et intègre de nouveaux espaces végétalisés, incarne une vision durable et moderne de la ville. Porte d’entrée du Pays de Valois, la gare deviendra à la fois un lieu plus accueillant pour les voyageurs et un moteur de dynamisme pour le centre-ville.
Le PEM s’inscrit aussi dans une vision plus large de renouvellement urbain du quartier gare de Crépy-en-Valois, avec l’arrivée de logements, d’espaces tertiaires, d’un parc urbain et d’un futur équipement culturel intercommunal.
À partir de la fin août, les interventions se poursuivent avec un volet important dédié aux espaces arborés. Treize arbres doivent être abattus pour permettre le remplacement des conduites d’eau potable dont les racines gênaient l’accès. Cette opération, réalisée dans le respect de la biodiversité et hors période de nidification, s’accompagnera ensuite de la plantation de vingt-six nouveaux arbres. Ces essences, choisies pour leur adaptation au climat local et à la fréquentation piétonne et cycliste, contribueront à embellir le parvis.
Dans une volonté de renaturer le parvis et de réduire les îlots de chaleur, le projet prévoit notamment l’augmentation de la surface perméable du site de plus de 800 m². Le revêtement traditionnel laissera place à un pavage en granit de Bretagne perméable, complété par des joints enherbés. Ces aménagements techniques favoriseront l’infiltration des eaux pluviales, réduiront le risque de ruissellement et créeront des îlots de fraîcheur au cœur du quartier. L’objectif est double : améliorer le confort des usagers tout en intégrant le projet dans une démarche durable de lutte contre le changement climatique.
Dès le mois de septembre, le chantier se concentre sur le carrefour des Portes de Paris. Le 18 septembre, les feux tricolores ont été déposés, les équipements annexes tels que les caméras et la fontaine ont été retirés, et la signalisation de chantier a été mise en place. Dans la foulée, un rond-point provisoire a été installé afin de fluidifier la circulation pendant les travaux. Le rond-point définitif sera, quant à lui, aménagé en janvier 2026, une fois l’ensemble des aménagements de voirie finalisés.
Parallèlement à l’avancée des travaux, la mise en place de la base vie du chantier a entraîné une réorganisation complète du parvis de la gare. Pour garantir la sécurité et le confort des voyageurs, un cheminement piéton balisé a été aménagé afin d’assurer une liaison claire entre la gare et le centre-ville. La zone bleue a été déplacée sur le parking de la gare, où vingt-cinq places sont désormais disponibles pour du stationnement de courte durée. Il est rappelé que d’autres emplacements restent accessibles au sud de la gare, au bout du chemin des Docks. Le parvis accueille également trois dépose-minute, une zone réservée aux taxis et des places dédiées aux personnes à mobilité réduite. Enfin, un sens de circulation unique a été instauré afin de fluidifier les flux de véhicules et de sécuriser les déplacements aux abords immédiats de la gare.
Dans le même temps, le projet de gare routière boulevard Victor Hugo est précisé. Celle-ci comportera des abris voyageurs installés dans les deux sens, organisés autour d’une voie mixte dédiée aux bus interurbains, aux transports scolaires, au service Mobi et aux vélos. Les riverains conservent bien sûr leurs accès. La question du stationnement, souvent soulevée par les habitants, est aussi clarifiée. Avec plus de 600 places déjà disponibles autour de la gare, le projet évoluera en deux phases. Une seconde étape prévoit la construction d’un parking silo au sud, relié au passage souterrain, permettant de mieux organiser le stationnement à long terme.
Afin de donner aux habitants une vision concrète des matériaux et aménagements prévus, un carré d’essai est installé au printemps. Situé à proximité de la gare, il permet d’observer les différents revêtements retenus : dalles en granit, matériaux perméables et teintes différenciées selon les espaces piétons, cyclables ou routiers. Ce dispositif, qui contribue également à tester la capacité des matériaux à infiltrer l’eau de pluie, s’inscrit dans une logique de renaturation du parvis. Enfin, la Maison des projets ouvre ses portes à l’Office de tourisme, offrant au public la possibilité de découvrir le futur quartier gare à travers maquettes, visuels et projections 3D.
Au sud, à l’extrémité du boulevard Victor Hugo, une gare routière réservée aux bus et aux vélos est prévue pour améliorer les correspondances entre les différents modes de transport. En complément, l’actuel carrefour à feux des Portes de Paris doit être transformé en un mini-giratoire. Ce choix permettra de fluidifier la circulation aux heures de pointe, de réduire les congestions et d’apaiser le trafic. Le projet intègre également une forte dimension environnementale : le parvis de la gare, largement bétonné, sera transformé en un espace végétalisé grâce à l’usage de sols perméables et à de nouvelles plantations qui contribueront à réduire les îlots de chaleur.
Le calendrier annoncé prévoit un début des travaux à l’été 2025 pour une livraison complète à l’été 2026. Le coût global est estimé à 1,75 million d’euros hors taxes pour le PEM, subventionnable à hauteur de 70 %, auquel s’ajoutent près de 600 000 euros pour le réaménagement du carrefour des Portes de Paris.
Ce premier cadrage met aussi en lumière une vision plus large : celle d’un quartier gare pensé comme un véritable projet de renouvellement urbain. Outre la transformation des abords de la gare, la reconversion des friches voisines en logements, bureaux et espaces de formation est évoquée, tout comme l’intégration d’un futur équipement culturel et d’espaces paysagers. Cette ambition, portée par une forte exigence architecturale et environnementale, pose les bases d’un projet appelé à transformer profondément le centre-ville.